Suis-je une plume qui vole sans elles?
Car j’ai perdu mon envol à l’adolescence
Je retrouve ma plume, perdue dans les tiroirs de la consommation
Empoussiérée de cendres à l’odeur du néant
Ou sont-elles, les hirondelles?
Elles dansent en silence au châtiment qui les attend
Punies d’avoir existé, elles poursuivent le chemin tracé des dépravés
Mon cœur bat, maintenant, je l’écoute
Il a la cote!
Il circule librement dans les veines de l’existence
À l’apparence trompeuse, je ne puis nier la présence des esprits
L’appât d’être
Apparition d’un songe, songes-y bien!
Le Diable danse grâce à la tutelle de ses émissaires
Convaincus de faire leur devoir – et ils le font – le devoir de rendre la vie pénible
Le devoir de détruire, car c’est comme ça, pas l’choix, il faut c’qui faut, bla bla bla
Les adultes me font peur
J’aime plus les enfants, ils sont vrais
Les adultes me font peur, ils ne maîtrisent pas leurs émotions
Ils détruisent par la colère, la haine, le jugement,
Ils écoutent des séries qui alimentent la colère, la haine, le jugement
Ils oublient pourquoi ils répandant la colère, la haine, le jugement
J’aime mieux les enfants, ils jouent tout le temps.
Je déambule dans ma bulle, crevé
Mais au moins, je vibrerai même après l’extinction du feu des enfers déshumanisés
MA VOIX RETENTIRA DANS LES CORPS DE L’UNISSON
ET J’INCARNERAI LE JUSTE, LE BON, LE VRAI
JE BRÛRELAI VIF S’IL LE FAUT
Nous vibrons par l’union des sons qui nous harmonisent
Je sens que mon cœur reprend le contrôle sur ma tête anxieuse
Grosse tête pleine de non-sens, nonchalante dans sa perversion
Elle cherche à vomir toutes les conneries et les mensonges que j’ai appris
Pris à priori à l’envers d’une éduction forcée, éducation des écervelés
Bon sang, où est mon sens?
Pourquoi suis-je anxieux?
Parce que mes habitudes me mèneront inévitablement vers la mutilation de mes templiers si je ne fais rien
Parce que j’ai trop de chiffres à calculer et trop de choses à faire
Parce que je ne sais pas
Le caribou parle dans mes rêves
Il me chuchote des mots tendres, comme sa viande
Que c’est bon…
J’ai appris toute ma vie à être bon
Bon Dieu, comme être heureux?
J’ai appris à jouer à des jeux, ça, c’est rigolo
Le bonheur me traite de menteur
J’ai menti aux institutions et aux gouvernements – la norme, quoi
Qui finira par dire la Vérité?
Elle n’a pas besoin d’être défendue de toute façon
Les médias mentent, vomissent, gerbent, et nous emmerdent
Les marionnettes qui les habitent pensent à leur image, leur carrière et leur salaire, puis enfin au bien moral et éthique
Étiquette d’une franchise institutionnalisée
J’en ai ras le bol, même Le Devoir nous rit dans face
J’en ai ras le bol de ces vautours de l’information
J’en ai ras le bol de ces bols de porcelaine : même s’ils sont beaux, ils nous nourrissent d’une putréfaction de ragoût de cervelles délavées et fermentées aux chairs humaines de l’injustice, la mondialisation cultive l’imbécilité docile dans le tintamarre chaotique des obligations archaïques.
Car la beauté d’apparence saine cache l’hideuse peur intrinsèque aux carrières, mines nucléaires en désuétude qui explosent et exposent des chancres cancérigènes perfides, et on ose abreuver le monde – nos enfants, entre autres – d’illusions de fin du monde et d’écran, mal assertif, assujetti aux prédateurs de l’information et de la consommation…
Car hier, je pensais savoir
Aujourd’hui, je sens le savoir
Demain… j’ai hâte.