Je suis les ténèbres
Partout où ils vont
Ils empiètent sur la liberté
Qu’un suzerain tente d’affranchir
J’amuse, on s’amuse bien
Je ne sais plus comment m’amuser
Mais bien que la muse épargne
Sotte, bêtise, sottise
J’ai tant cherché à comprendre
Que j’ai fini par me rendre
À l’évidence de la danse
Qui cherche ses mouvements saccadés
Car pour accéder aux vents
– Divan rouillé, que je t’aime –
Dis-le-moi, maintenant, comment être
Je ne vois pas noir
Je suis noir – attention aux wokes, ils ne seront pas blanchis –
Puisqu’on ne peut plus rien dire, je peux écrire, chanter, dessiner
Puisque j’ai mal à la gorge, je ne peux plus chanter, mais écrire, dire et dessiner
Attention aux faits, ils sont mensonges
Contrariés d’exister, peine pénale justifiée
Si j’ai le malheur de dévoiler
Les autres trouveront le bonheur de haïr
Trouveront le bonheur dans les peines de l’autre
Trouveront raison dans les erreurs de l’autre
Je suis blanc – symboliquement parlant, désolé aux idéalistes d’exister
Bien oui, je suis né comme ça, et je suis bien dans mes élans
Bien que mal donné donnera confiance en la délivrance
La pénitence est juste
Je me révèle sous ma forme meurtrie
Le seul meurtre que j’ai commis
Est celui de mon enfance oubliée
Dans les abysses viscéraux des dépendances
La liberté existe-t-elle?
Comment me délivrer de moi-même?
Maintenant que j’ai cheminé dans le feu des passions – foison unique en son genre (asexué(a)(b)(c)(d)(etc.)!)
L’air injecte, s’éjecte, éjecte les bestiaux qui m’habitent
Douce délivrance
Pourtant, je ne peux qu’aimer mon enveloppe charnelle, ma foi demeure
Dans ma demeure, tout est gris, grisonne, pâle, foncé, nuance d’une société dysfonctionnelle
Je suis libre de faire ce qui me plaît – mais qu’est-ce qui me plaît, maintenant que je me plais à plaire, à faire, à vibrer à l’unisson des voix?
C’est déconcertant de chercher l’évidence, de demander la raison, de questionner un pas pivotant au rythme dichotomique
Même si tout est gris, je suis noir, je suis blanc, jamais le milieu ne me satisfait : fade.
Je trouve, recommence, pardonne (que ça fait du bien, tu devrais essayer!), fredonne, chante, extinction vocale, fatigue mentale, énergie vitale… J’ai quand même hâte à demain.