Le Québec est grand
Même si son peuple subit l’oppression des gouvernements
Le petit devient mécréant, méchant
Car il vit seul, isolé, mendiant
Le Québec est vaste
Même confiné dans son schéma de consommation
L’acheteur devient serviteur de ses irrésistibles pulsions
Guidé par l’anxieuse phobie du manque matériel hanté par notre vide spirituel
Le Québec est fort
Même appauvri par les sciences de la perfection
L’utopie indésirable et impossible d’une gloire sans failles
De toute façon, chercher la gloire nous fait sombrer dans le noir
Manipulé par les dirigeants, entravé par les tentacules du mal qui se manifestent sous différentes formes
Elles se déguisent et habillent notre quotidien dans l’ombre de ses ricanements pourfendeurs de liberté
Peu importe le comment du pourquoi, le mal, c’est mal
Bien sûr qu’on me demandera des exemples
La figure dominante du Malin utilise les médias et ses extensions pour propager la peur en torturant les bienfaits pieux et gratuits qui rendent heureux
Désinformer, (re)tourner l’attention là où il le souhaite, présenter des nouvelles cancérigènes, suggérer un comportement destructeur, alimenter la haine de soi et d’autrui
Ses serviteurs en sont-ils conscients?
On parle des pauvres, des assistés sociaux, de l’environnement écologique, des islamistes, des néo-féministes… mais on ne parle pas du libre arbitre, de spiritualité, de philosophie, de l’achat local, des relations enrichissantes, du développement personnel, des médecines douces, de l’alimentation saine : bref, on ne parle pas du bien commun, universel et accessible à tous, mais plutôt du bien identitaire, des luttes politiques superficielles qui cachent des intérêts de l’ego et de la personne.
Frères et sœurs, brûler vos journaux, fermer la télévision, abandonner les agences de presse et les médias dominants à leur pénitence pour qu’ils paient enfin le crime contre l’humanité qu’ils perdurent sous prétexte apparent d’informer les gens, mais qui, finalement, ne souhaitent qu’augmenter leur profit en se prostituant par la vente de contenu vide de sens, publicitaire, maladif
Les médias transgressent les liens sacrés qui unissent les hommes au-delà des préoccupations matérielles et majoritairement vaines dans les veines de qui respire
L’Amour gratuit, l’empathie, le don de soi, la charité, tout ça est gratuit
Reconnaître sa propre vulnérabilité en accordant son énergie à l’autre
Masser les angoisses de son prochain pour y apercevoir le reflet de notre sensibilité
S’abandonner à autrui dans ses besoins vitaux pour s’oublier un moment, quel soulagement
Le Malin manipule la raison, pervertit les sensations, transfigure notre union en calvaire social
Il nous propose une panoplie de divertissement des plus mécréants,
Des téléséries malsaines pour accentuer son emprise sur notre territoire spirituel
Des jeux vidéo violents pour alimenter la haine entre humains et réduire l’Amour pour autrui
De la pornographie pour irradier toute vitalité et défier les lois cosmiques
Des jouets fabriqués dans la misère à même le sang de notre terre dans un territoire inconnu et hostile à l’homme libre
Des écrans toujours plus déracinant et drainant le moment présent
(Attention, je ne suis pas parfait, je nettoie encore certaines taches)
Après la manipulation des schémas cognitifs, le Mal s’en prend maintenant aux temples corporels de l’Homme libre
La peur de mourir et de souffrir s’empare de nos cellules pour faire place à un corps étranger de notre demeure
Mais mourir est nécessaire, n’est-ce pas?
Les gouvernements ne tuent plus physiquement les récalcitrants : ils attaquent leur raison en les tuant socialement – la plus grande peur de notre pauvre civilisation occidentale –
J’ai peur d’être seul trop longtemps et de devenir dément. Pourtant, mes cellules refusent de faire place au Diable dans mon corps
Cette expérience scientifique cache une manœuvre politique subtile, perfide, déguisée en l’antithèse de la confiance et l’Amour qui se nomment peur et haine
Si c’était bien, pourquoi devoir insister à ce point?
Si c’était bien, pourquoi faire le mal pour y parvenir?
Si c’était bien, pourquoi ne pas faire confiance aux humains, ou encore à Dieu?
Je vacille, je fulmine, mon cœur bouillant de colère, je ne crois pas y arriver seul
Heureusement, j’ai deux enfants qui sont bien vivants.