Bâton de Pouvoir

Matériellement, le dessin représente une main, dessinée à l’encre noire en son pourtour et au pastel en son centre, tenant un bâton, illustrée par l’encre bleue, rouge et noire.

En orientant le dessin à la verticale, on suppose que le personnage, debout, tient le bâton en s’accotant grâce à son soutien. Dans cette représentation, le Pouvoir contribue à faire le bien, il aide un être vivant dans le besoin. Pour l’orientation horizontale, on imagine le personnage tenant le bâton triomphalement dans les airs, en air de victoire après les conquêtes et les combats, qui répandent cendres et désolation par la destruction : le Bâton sert les desseins du mal.

Par la peur, le pouvoir peut mener à de sombres résultats. 

Conquérir et combattre les méchants en éparpillant les cendres de la désolation en héritage au territoire saccagé… Pourquoi valoriser les super-héros et les combats tout comme notre politique coincée dans le cadre toxique des désirs de l’ego et de la division?

Le pastel orange à l’arrière-plan représente les flammes de la ruine que laisse le pouvoir mal canalisé. Car les possibilités du pouvoir sont davantage un fardeau qu’une liberté, et ainsi il détruit si les désirs guident ses actions.

Être responsable de son temps, de ses actions et de son comportement en cohérence avec ses croyances et son ressenti, sa conscience – d’où l’importance d’une certaine pratique philosophique et spirituelle – permet la création cohérente, la vie fluide qui circule et répand l’énergie. Le pastel bleu représente cet état d’utilisation du pouvoir : la force conscience qui crée et connecte.

Ainsi, le Bâton de Pouvoir illustre la notion de pouvoir que nous possédons tous. Fantastique, redoutable, essentielle et trafiquée, cette puissance invoque les changements dans toute la frénésie souveraine qu’elle impose par la nature inhérente à sa volonté implacable de son utilisation, que l’on souhaite juste et raisonnable.

On voit bien le pastel au centre de la main et du bras du personnage, qui démontre l’énergie intangible, créatrice et divine qui nous habite tous. Cette force, ce pouvoir créateur circule et permet la transformation de notre monde matériel et psychique. Ainsi, avant même le Bâton existe l’énergie interne propre à chaque individu (le pastel varie en fonction des traits de caractéristiques). Sept couleurs teintent notre personnage, correspondant aux sept chakras principaux.

L’encre noire entoure l’énergie interne : la chaire, le corps matériel de l’humain, la force externe possède maints schémas complexes, que ce soit le système nerveux ou l’interaction des cellules, d’où la complexité des chemins habitant le temple charnel. Chaque doigt possède sa forme, son histoire, son essence marquée par les périples de l’incarnation.

Le Bâton, un objet extérieur à l’humain, donc extérieur à son pouvoir créateur même s’il peut y contribuer, possède l’encre noire, la marque de l’humain, son passage sur l’objet, le bleu, songes des idées et du divin, ainsi que l’encre rouge, manifestations matérielles de l’existence. D’un pôle à l’autre – du divin au matériel – existent des schémas complexes qui illustrent la circulation énergétique de l’Univers, ou de Dieu, et qui agissent sur la représentation que s’en fait l’Homme. Autrement dit, la croyance ou la perception subjective d’un fait, matériel ou divin, alimente une idée, et l’idée en question se manifeste d’une façon ou d’une autre pour rassurer la perception, confirmant la croyance du sujet. Ces perceptions des schémas – elles aussi schématisées – résultent de différents facteurs : éducation, culture, environnement social et naturel, prédispositions physiques et intellectuelles, etc.